Eglises américaines : phénomène de messe !

29 janvier 2018  |  dans International

Un groupe de "rock chretien" joue en debut de l'office du dimanche soir, a la Celebration Church de Jacksonville. Cet horaire est specialement reserve aux jeunes. © Juliette Robert/Youpress/Haytham

Un groupe de « rock chretien » joue en debut de l’office du dimanche soir, a la Celebration Church de Jacksonville. Cet horaire est specialement reserve aux jeunes. © Juliette Robert/Youpress/Haytham

Floride. Entre Miami et Jacksonville, 10 des plus imposantes églises évangéliques des États-Unis attirent les ouailles à coups de concerts dignes d’un Zénith. Salsa, pop chrétienne et sermons endiablés, il y en a pour tous les goûts. Du moment qu’ils paient leur cotisation. De vrais temples du showbiz.

Chaque dimanche, c’est la même chose. Pour avoir une place assise au culte, mieux vaut se lever tôt. Il est 9 heures à Hollywood, une cité de Floride coincée entre Miami et Fort Lauderdale. Au croisement de North Road 7 et Taft Street, il n’y a pas un espace pour stationner. Le parking de l’église est plein depuis longtemps et la circulation est en partie bloquée par le cortège de fidèles qui se garent sur les accotements boueux. Ils sont venus de tout le comté, endimanchés, et se fraient un chemin, tout sourire, vers une bâtisse peu engageante, la Iglesia Cristiana Segadores de Vida (en VF : l’Eglise chrétienne des moissonneurs de la vie). Depuis la rue, on pourrait croire à un supermarché à la façade aveugle, mais il s’agit bien de l’une des dix églises les plus grosses et prospères des Etats-Unis. Une « megachurch », comme on appelle ces églises XXL. Cette institution évangéliquo-latino a commencé en 1992 dans la salle à manger du pasteur Ruddy Gracia, et attire aujourd’hui plus 6 000 âmes dans ses cultes spectaculaires, entre stand-up et salsa. Le sanctuaire fait toujours le plein avec ses 2 000 places assises et ses quatre services par semaine. Une batterie de caméras live-streament cérémonies et émissions courtes à plus de 82 millions de croyants, quotidiennement et par satellite, de Londres à Buenos Aires. A la cafétéria-librairie, on fait la queue pour de l’Inca Kola, une boisson gazeuse péruvienne, des jaquettes de Bible estampillées, du maté et des beignets de poulet. C’est une autre Floride que celle de Jeb Bush : première, deuxième et troisième générations d’immigrés. Dans la même salle, emportés par des sermons vifs et modernes, des illégaux jonglent avec plusieurs jobs et prient pour des jours meilleurs ; ceux qui ont réussi remercient Dieu. Qu’ils viennent de Bolivie ou du Venezuela, du Mexique ou de Cuba, ils partagent la même langue et la même exaltation pour « Jesus Cristo ».
Le culte dure deux heures, parle de la Bible et du célibat, de l’américanité et du péché, et se clôt sur une salsa. Les mains sont en l’air ; les visages, angéliques. Gus Grasso est le pasteur de Segadores depuis des années. Pour lui, le succès repose sur la communauté : « Notre Eglise atteint facilement le cœur des gens. En général, nous avons 3 à 5 % d’“Anglais” et quelques musulmans qui viennent pour prier, ou par curiosité. En quelques célébrations, ils baragouinent l’espagnol et dansent le merengue. » Des événements sont mêmes organisés pour rameuter de nouvelles ouailles. Comme les “redomas”, sortes de fêtes de la femme, qui coûtent 33 dollars par participant, consistant à convier collègues, cousines ou inconnues. Et « si elles ne croient pas, c’est mieux ». Car évangéliser, ça rapporte. Loin des corbeilles décaties de nos petits clochers, les dons se récoltent en cash dans de gigantesques bidons ou par carte bancaire dans des automates surmontés de versets en espagnol, « Dad y se os dara – Lucas 6:38 »Donnez et il vous sera donné » – Luc). Et plus les fidèles donnent, plus l’église gagne en capacité d’accueil et en activités toujours plus compétitives. L’offre en « megachurches » sur la côte atlantique de Floride est pléthorique ; Segadores est la première Eglise de notre périple…

Ferveur pendant l'office du dimanche matin a l’Iglesia Cristiana Segadores de vida, a Hollywood, Floride © Juliette Robert/Youpress/Haytham

Ferveur pendant l’office du dimanche matin a l’Iglesia Cristiana Segadores de vida, a Hollywood, Floride © Juliette Robert/Youpress/Haytham



Le cocooning confessionnel

Ce gigantisme en matière de foi n’est pas étonnant aux États-Unis, qui comptent 400 000 églises sur son sol (à peu près dix fois plus qu’en France). Dieu est inscrit sur les billets verts, et la politique américaine a parfois des airs de théocratie. En Floride d’autant plus : l’état fait partie de cette fameuse Bible Belt, la ceinture de la foi. Sur l’autoroute, les panneaux publicitaires indiquent que « Jésus est la seule réponse » ou « Il est mort pour les péchés du monde ». Plus insolite : à Orlando, capitale du divertissement de masse, le parc Holy Land Experience, avec sa « church of all nations » de 2 000 places, récupère les miettes laissées par les Sea & Disney Worlds et bénéficie d’un crédit d’impôt confessionnel. Les megachurches ont trouvé en cette fidèle péninsule un parfait terrain où s’implanter. Ces super-édifices, avec crèches, écoles, théâtre, hospice, restaurants, terrains de sport, pullulent outre-Atlantique, surtout depuis les années 1990. « L’Amérique des classes moyennes a la nostalgie du monde de “La petite maison dans la prairie”. La megachurch reconstruit une communauté idéale de quelques milliers de personnes qui partagent les mêmes valeurs, sur le mode du risque social zéro », explique Sébastien Fath, chercheur au CNRS et historien du protestantisme évangélique, auteur de « Dieu XXL. La révolution des megachurches » (éd. Autrement).
Voilà ce qui explique, selon lui, le succès de ces superstructures. En 1970 on comptait 16 megachurches aux Etats-Unis ; aujourd’hui, il y en a 1 660, alors que la pratique dominicale de la religion est passée de 49 à 40 % entre 1991 et 2014. « L’offre globale de la megachurch répond au supermarché, c’est un “tout en un” reposant. Dans un même périmètre, on peut faire du tennis, réparer sa voiture, aller au restaurant, écouter un concert et prier… Pour les classes moyennes stressées par une société hyperconsumériste, ce cocooning est attractif : c’est dur de se lever pour aller au culte mais, devant l’offre des megachurches, cela vaut la peine. » Ces supermarchés de la foi sont très rentables : le client finance le produit qu’il veut avoir, achète les livres, les tee-shirts, les CD, les mugs aux couleurs de l’Eglise. « Les protestants évangéliques valorisent la dîme, à savoir le versement de 10 % de leurs revenus… Résultat, les plus grosses structures ont des budgets équivalents à ceux des clubs de football universitaires, ce qui a des conséquences géopolitiques : une megachurch missionnaire qui brasse des dizaines de millions de dollars dispose d’un vrai pouvoir, y compris dans les médias et la sphère des décideurs. » Ce n’est pas pour ses capacités d’accueil que la Prestonwood Baptist Church texane (7 000 places) a été choisie pour le débat de la primaire républicaine en octobre 2015. Dans la politique nationale, et comme en a témoigné la présence des très croyants Ted Cruz et Ben Carson dans la course à la Maison-Blanche, le vote évangélique prend de l’ampleur et représente beaucoup d’argent.

Pendant l'office du dimanche matin, dans l'immense sanctuaire de la First Baptist Church, a Jacksonville, Floride  © Juliette Robert/Youpress/Haytham

Pendant l’office du dimanche matin, dans l’immense sanctuaire de la First Baptist Church, a Jacksonville, Floride © Juliette Robert/Youpress/Haytham


L’odeur du soufre

Elevés au rang de stars, les pasteurs charismatiques de ces « christian businesses » vendent leurs livres comme des petits pains et sont sur Twitter (Ruddy Gracia, de Segadores, est suivi par 137 000 twittos). Ils sont les personnes qui poussent les brebis à rejoindre le troupeau… ou à le fuir. C’est une épreuve de ce type qui, il y a deux ans, a fait trembler les murs de la Calvary Chapel de Fort Lauderdale, au nord de Hollywood. Anciennement la plus grande de Floride, elle est implantée au cœur d’une zone commerciale et dispose d’un grill chaleureux avec de grands écrans qui diffusent les prêches en boucle. « Comme il n’y a pas de restos sympas tout près, les employés des environs viennent ici, écoutent les sermons en déjeunant et reviennent le dimanche », nous explique l’affable Lisa, ancienne catholique retournée comme une crêpe par une amie fidèle. Nous sommes samedi soir, c’est une cérémonie « familiale » qui nous attend : 2 000 personnes qui ont apporté leur bible annotée. Le groupe de pop chrétienne s’ébat sous les stroboscopes. Le pasteur Doug Sauder prend la parole devant un tas de Kapla (des sortes de Lego en bois) censé illustrer la ruine du temple de David, sans cesse détruit, sans cesse reconstruit. « Notre église a connu pareil traumatisme, mais pierre après pierre nous l’avons reconstruite », explique-t-il planchette à la main, micro à la bouche. Ce traumatisme, il faut poser mille fois la question à Lisa pour en connaître la nature. « Notre pasteur a eu une faillite morale et nous avons presque tout perdu. » En effet, l’ex-pasteur Bob Coy est l’un des derniers d’une liste de télévangélistes à s’être abîmé dans le vice. Ancien profane des soirées de Las Vegas, il avait fondé son Église et ses sermons sur la rédemption, dans la veine du « reborn christianism ». Son troupeau suivait ses préceptes à la lettre, jusqu’au scandale : l’homme était en fait un don Juan notoire et un fan de porno. Si le délitement total était à craindre (ce qui est arrivé par exemple à la Mars Hill de Seattle en 2012), la congrégation n’a perdu que quelques centaines d’ouailles et, relativement cosmopolite, accueille des chrétiens de tous bords. Pas étonnant, selon Sébastien Fath. « Aux Etats-Unis, on valorise les différences, mais celles-ci se mélangent peu. Cette situation se reflète dans les petites Eglises. Mais les enquêtes montrent que les megachurches sont un peu plus diverses dans leur composition. » Une théorie qui, dans notre déambulation, va prendre un peu de plomb dans l’aile…

Prieres et chants lors de l'office du dimanche, a la Bethel Church de Jacksonville. © Juliette Robert/Youpress/Haytham

Prieres et chants lors de l’office du dimanche, a la Bethel Church de Jacksonville. © Juliette Robert/Youpress/Haytham


A Jacksonville, chacun son église

La ville la plus peuplée de Floride est tentaculaire et se déploie autour de la St. Johns River qui s’arc-boute avant de se jeter dans la mer. Les jours de prêche, au feu du croisement de Pearl Street et Highway 17, les voitures conduites par les Afro-Américains tournent à gauche, les voitures de Blancs, à droite. D’un côté siège depuis 1838 l’historique Bethel Baptist Church, premier lieu afroaméricain de Floride, 9 000 fidèles. De l’autre se dresse comme un phare dans la nuit la titanesque First Baptist Church, 28 000 membres, qui s’étend sur neuf blocs et dont l’auditorium principal (il y en a plusieurs) peut accueillir 7 500 fidèles. Les deux chapelles sont issues de la même Église originelle, interraciale, qui a périclité après la guerre de Sécession. Alors que Noirs et Blancs se la disputaient, la justice a décidé d’en attribuer la garde aux descendants d’esclaves, majoritaires. Les Blancs ont alors traversé la rue et fondé la First Baptist Church. Le dimanche, les deux structures font le plein.
A la First Baptist, la foule est principalement caucasienne. L’auditorium ressemble à un stade. Le cheveu blanc en profusion écoute, fidèle, les prêches d’un pasteur qui psalmodie d’une voix uniforme. Derrière lui, deux très grands écrans, un chœur de 120 membres en aube à col bleu et blanc et un orchestre quasi symphonique. La messe est aussi solennelle qu’hyperbolique. Le contraste avec le culte de la Bethel Church est d’autant plus saisissant. Car de l’autre côté de la rue, la messe est vendue comme une « expérience ». Une puissante expérience gospel, où toutes les mains sont levées, où ça crie, ça chante. Les sermons éructés dans la sueur par le pasteur Rudolph McKissick font défaillir les brebis. Depuis l’attentat, l’an dernier, dans l’église méthodiste Emanuel de Charleston, à 280 kilomètres, les portes sont gardées par des officiers en armes et des croyants expérimentés. « Nous sommes convaincus que la prière peut nous défendre en cas d’attentat », nous explique Karen Woodson, la coordinatrice diocésaine. Résolue, elle salue le fait que, malgré la peur, tangible, les fidèles se pressent de plus en plus nombreux. Les jeunes surtout. « Notre Église est très jeune, 33 ans de moyenne d’âge, nous explique McKissick qui se destinait avant sa révélation à une carrière de chanteur d’opéra. Quand mon père est arrivé, il a tout changé. Les vieux sont partis, mais cette génération, que j’appelle la “140-character generation” en référence à Twitter, est restée. Pour elle, il faut que mes sermons passent vite et bien. »

La jeunesse, justement, ils sont nombreux à la draguer, comme la Celebration Church à l’autre bout de la ville. Flambant neuf, le campus a été construit pour attirer les jeunes, avec hipster café, liveblogging, ventes de tee-shirts et bonnets tendance. Les écrans géants diffusent des vidéos, des clips et des slogans châtiés, stylés, vendeurs. Avec son groupe @thisissub30, la jeune Église organise des concerts chrétiens surchargés en hormones et des discussions sur la sexualité baptisées « Sex & Sensibility ». Ici, tout le monde se ressemble et s’assemble en ce dimanche soir, veille de jour férié. Personne n’a plus de 30 ans dans le sanctuaire, et le pasteur est looké comme dans une pub pour The Kooples. A sa demande, les jeunes qui dansent sous les spotlights sortent le portefeuille pour le nouveau campus à 2 millions de dollars qui doit bientôt ouvrir, à deux pas de la plage. Le sermon du soir donne à la chasteté une touche de modernité. Le pasteur Matt Adcox, 30 ans, produit le Celebration Worship, la chorale pop et glam de l’Eglise. Après le concert, il sourit. « Nos cultes sont très énergiques et attirent dans la foi les jeunes qui ne croient pas afin de leur dire qu’il y a une autre voie que le péché. Parfois, comme ce soir, ils partent en boîte après le sermon, parfois ils arrivent déjà déchirés. Un jour, un type s’est éclaté la tête sur cette scène, il était “high”. » High on God, high on drugs, même chose ?
 

2016 - Megachurches en Floride thumbnail
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2016 - Megachurches en Floride
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06/02/2016 - Le pasteur Doug Saunders, pendant l'office familial du samedi soir, a la Calvary Chapel a Fort Lauderdale, Floride.

07/02/2016 - Dans les couloirs de l'eglise, une affiche pour le livre de Ruddy Gracia, pasteur de l’Iglesia Cristiana Segadores de vida, à Hollywood, Floride

07/02/2016 - Le pasteur Gus Grasso, au debut de l'office du dimanche matin, a l’Iglesia Cristiana Segadores de vida, a Hollywood, Floride

07/02/2016 - Ferveur pendant l'office du dimanche matin a l’Iglesia Cristiana Segadores de vida, a Hollywood, Floride

07/02/2016 - Ferveur pendant l'office du dimanche matin a l’Iglesia Cristiana Segadores de vida, a Hollywood, Floride

09/02/2016 - La First Baptist Church s'etend sur une dizaine de blocs, dans le centre de Jacksonville.

14/02/2016 - Pendant l'office du dimanche matin, dans l'immense sanctuaire de la First Baptist Church, a Jacksonville, Floride

14/02/2016 - Une bible et un sac, juste avant l'office du dimanche, a la First Baptist Church, a Jacksonville, Floride

14/02/2016 - L'ancienne eglise, construite en 1838, a la Bethel Church, a Jacksonville, Floride

09/02/2016 - L'eveque Rudolph McKissick Jr., de la Bethel Church, a Jacksonville, Floride

14/02/2016 - Prieres et chants lors de l'office du dimanche, a la Bethel Church de Jacksonville.

14/02/2016 - La chorale, au debut de l'office a la Bethel Church de Jacksonville, Floride

14/02/2016 - Prieres et chants lors de l'office du dimanche, a la Bethel Church de Jacksonville.

14/02/2016 - L'office du dimanche, a la Bethel Church de Jacksonville.

14/02/2016 - Prieres et chants lors de l'office du dimanche, a la Bethel Church de Jacksonville.

14/02/2016 - L'entree principale de l'eglise Celebration, a Jacksonville

14/02/2016 - Avant l'office du dimanche soir, a la Celebration Church de Jacksonville. Cet horaire est specialement reserve aux jeunes.

14/02/2016 - Le "Loft", un cafe ou sont vendus livres religieux, bibles, cds de "rock chretien" et boissons, a la Celebration Church de Jacksonville en Floride

14/02/2016 - Le "Loft", un cafe ou sont vendus livres religieux, bibles, cds de "rock chretien" et boissons, a la Celebration Church de Jacksonville en Floride

14/02/2016 - Un groupe de "rock chretien" joue en debut de l'office du dimanche soir, a la Celebration Church de Jacksonville. Cet horaire est specialement reserve aux jeunes.

14/02/2016 - Le jeune pasteur pepare ses preches specialement pour les moins de 30 ans, a la Celebration Church de Jacksonville en Floride

14/02/2016 - Pendant l'office, un jeune incite les fideles a faire des dons par differents biais, a la Celebration Church de Jacksonville en Floride.