Procès des IADE, les deux infirmiers innocentés

1 décembre 2010  |  dans Vidéos

Accusés d’avoir agressé deux policiers durant la manifestation des IADE du 1er octobre, Laurent Monnet et Fabrice Simon ont finalement été reconnus non-coupables.


Procès des IADE : les deux infirmiers innocentés
envoyé par ActuSoins. – L’info video en direct.

Un comité de soutien attendait les deux IADE à leur sortie du tribunal – Jiémel
Le procès s’est ouvert dans une ambiance tendue, mercredi 1er décembre, au tribunal correctionnel de Paris. Soutenus par une trentaine de collègues et deux délégués syndicaux, Laurent Monnet et Fabrice Simon ont le visage soucieux à leur entrée dans la 29e chambre correctionnelle. Venus de Rouen et de Vannes, tous les deux sont accusés d’agression sur agents de la force publique.
Les faits remontent à la manifestation du 1er octobre. Ce jour-là, les deux infirmiers anesthésistes (Laurent est étudiant, ndlr) manifestent à Paris aux côtés de 2.000 confrères. Après avoir bloqué les Champs-Elysées, le cortège se dirige vers le ministère de la Santé. C’est là que la manifestation dégénère. Chargés par les CRS, une dizaine de manifestants sont arrêtés, trois d’entre eux sont placés en garde à vue. Interpellés séparément, Laurent Monnet et Fabrice Simon vont passer 24 heures en cellule. C’est dans ces conditions très éprouvantes que ce dernier accepte de plaider coupable, avant d’être relâché le lendemain soir. Le troisième infirmier, arrêté dans les mêmes circonstances, attend toujours son procès.
Arrêté pour jet de Bétadine
Les deux IADE sont accusés d’avoir jeté des projectiles – une bouteille de Bétadine notamment – sur les forces de l’ordre, alors que manifestants et CRS s’affrontaient devant le ministère de la Santé. Des faits mineurs, que Laurent Monnet et Fabrice Simon ne reconnaissent pas. Leur version va rapidement s’imposer durant le procès. Le témoignage maladroit d’un policier, témoin de l’accusation, va notamment convaincre la juge et la procureure de la faiblesse des charges. Interrogé par les magistrates dans une salle d’audience bondée d’infirmiers, celui-ci se contredit, et relate une version plutôt confuse de l’interpellation de Laurent Monnet. Concernant Fabrice Simon, la procureure estime que l’infirmier n’avait « pas l’intention de nuire », et ne requiert pas de peine.
Les témoignages de la défense et des prévenus vont achever de convaincre la juge de la bonne foi des deux infirmiers. Maître Patrick Maisonneuve, avocat de Fabrice, va quant à lui insister, dans sa plaidoirie, sur l’aspect politique de ce procès. Pour le célèbre avocat –comme pour l’assistance- les deux infirmiers ont été accusés pour l’exemple, afin de mettre un coup d’arrêt au mouvement de revendication des IADE. Quand la juge donne finalement son verdict, après deux heures de procès, c’est l’euphorie dans la salle d’audience : Laurent Monnet est relaxé, et Fabrice Simon, qui avait plaidé coupable, est dispensé de peine.
Le sourire aux lèvres mais les yeux rouges, les deux infirmiers ont tout de suite eu une pensée pour leur compagnon d’infortune, originaire de Colmar, qui attend toujours son procès. « C’est terminé pour nous, mais il ne faut pas oublier Sébastien Michel, rappelle Fabrice Simon.  Il traverse encore ce que nous avons vécu, et je mesure la peine que ça doit lui faire. Il lui reste plusieurs semaines d’attente, et j’espère qu’on sera tous là pour le soutenir quand ça sera son tour ».

Le procès s’est ouvert dans une ambiance tendue, mercredi 1er décembre, au tribunal correctionnel de Paris. Soutenus par une trentaine de collègues et deux délégués syndicaux, Laurent Monnet et Fabrice Simon ont le visage soucieux à leur entrée dans la 29e chambre correctionnelle. Venus de Rouen et de Vannes, tous les deux sont accusés d’agression sur agents de la force publique.

Les faits remontent à la manifestation du 1er octobre. Ce jour-là, les deux infirmiers anesthésistes (Laurent est étudiant, ndlr) manifestent à Paris aux côtés de 2.000 confrères. Après avoir bloqué les Champs-Elysées, le cortège se dirige vers le ministère de la Santé. C’est là que la manifestation dégénère. Chargés par les CRS, une dizaine de manifestants sont arrêtés, trois d’entre eux sont placés en garde à vue. Interpellés séparément, Laurent Monnet et Fabrice Simon vont passer 24 heures en cellule. C’est dans ces conditions très éprouvantes que ce dernier accepte de plaider coupable, avant d’être relâché le lendemain soir. Le troisième infirmier, arrêté dans les mêmes circonstances, attend toujours son procès.

Arrêté pour jet de Bétadine

Les deux IADE sont accusés d’avoir jeté des projectiles – une bouteille de Bétadine notamment – sur les forces de l’ordre, alors que manifestants et CRS s’affrontaient devant le ministère de la Santé. Des faits mineurs, que Laurent Monnet et Fabrice Simon ne reconnaissent pas. Leur version va rapidement s’imposer durant le procès. Le témoignage maladroit d’un policier, témoin de l’accusation, va notamment convaincre la juge et la procureure de la faiblesse des charges. Interrogé par les magistrates dans une salle d’audience bondée d’infirmiers, celui-ci se contredit, et relate une version plutôt confuse de l’interpellation de Laurent Monnet. Concernant Fabrice Simon, la procureure estime que l’infirmier n’avait « pas l’intention de nuire », et ne requiert pas de peine.

Les témoignages de la défense et des prévenus vont achever de convaincre la juge de la bonne foi des deux infirmiers. Maître Patrick Maisonneuve, avocat de Fabrice, va quant à lui insister, dans sa plaidoirie, sur l’aspect politique de ce procès. Pour le célèbre avocat –comme pour l’assistance- les deux infirmiers ont été accusés pour l’exemple, afin de mettre un coup d’arrêt au mouvement de revendication des IADE. Quand la juge donne finalement son verdict, après deux heures de procès, c’est l’euphorie dans la salle d’audience : Laurent Monnet est relaxé, et Fabrice Simon, qui avait plaidé coupable, est dispensé de peine.

Le sourire aux lèvres mais les yeux rouges, les deux infirmiers ont tout de suite eu une pensée pour leur compagnon d’infortune, originaire de Colmar, qui attend toujours son procès. « C’est terminé pour nous, mais il ne faut pas oublier Sébastien Michel, rappelle Fabrice Simon.  Il traverse encore ce que nous avons vécu, et je mesure la peine que ça doit lui faire. Il lui reste plusieurs semaines d’attente, et j’espère qu’on sera tous là pour le soutenir quand ça sera son tour ».

Stéphane Puccini et Amélie Cano