Centrafrique, la voie des armes

20 novembre 2019  |  dans Vidéos


 
 
En Centrafrique, pays déchiré par la guerre, les ex-rebelles putschistes rêvent désormais d’indépendance. Les reporters de France 24 James André et Anthony Fouchard sont allés à la rencontre d’un des plus puissants groupes armés du pays, dans la capitale de leur État parallèle.

La République centrafricaine n’a quasiment jamais connu la paix. Et jusqu’en 2013, les vicissitudes de cette ex-colonie Française n’ont que rarement attiré l’attention de la communauté internationale. Le 25 mars 2013, les rebelles de la coalition Séléka prennent le pouvoir de manière brutale. C’est déjà le cinquième coup d’État depuis l’indépendance en 1960. Mais cette fois-ci, les dirigeants de tous bords ont instrumentalisé les conflits communautaires et les appartenances religieuses à des fins politiques et le conflit armé dégénère en massacres. La rébellion Séléka, dirigée par Michel Djotodia, est contrainte d’abandonner le pouvoir au bout de neuf mois, incapable de restaurer la sécurité. La France, sous l’égide l’ONU, déploie plus de 2 000 soldats pour ramener la paix et éviter « un génocide ».
L’État parallèle de Ndélé
Depuis leur débâcle, les rebelles sont divisés, morcelés, mais ont conservé leur pouvoir de nuisance, à l’image du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC), l’un des groupes les plus puissants. À Ndélé, dans le nord-est du pays, ils ont même érigé en 2015 le drapeau d’une éphémère république : la Logone. Et si les Casques bleus décrochent rapidement ce gênant symbole, c’est peine perdue pour le gouvernement légitime, encore chancelant. Le président Faustin-Archange Touadéra, élu en mars 2016, n’a toujours pas réussi à apaiser un pays dévasté par la guerre civile. Pire, les violences ont même repris à Bangui en avril 2018.

James André, Anthony Fouchard